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Transmettre les fondements de la foi sans semer les graines de la rupture

Transmettre les fondements de la foi sans semer les graines de la rupture

Comment transmettre l’expérience extraordinaire du salut à ses enfants ? Comment partager le trésor de l’amitié divine ? Comment éveiller à la foi chrétienne sans semer les graines de la rupture ?
Voici le défi que Jacky Parmentier, consultant en management et père de famille, nous livre dans ce troisième volume de son projet d’expliciter la transmission de la foi auprès de ses 2 enfants Jérémie et Benjamin. Après « le couple : une cellule initiale » et « La vie de famille : valeur et pédagogie », il nous partage ici une véritable catéchèse des temps modernes fidèle à la grande Tradition et qui intègre les dernières découvertes des sciences bibliques et de l’archéologie mais aussi de l’astrophysique et de la biologie. En plus de la procédure et du contenu des séances de la promenade catéchèse, pour une fois nous avons une évaluation des résultats. Ce livre comporte le témoignage 15 ans après, des 2 petits catéchisés, qui, devenus adultes, font le point sur l’évolution de leur foi. Nous entendons aussi Joëlle, l’autre partie de la cellule souche, rendre compte de sa vision et de son espérance.
Ce livre, utile aux parents et grands-parents soucieux d’aider enfants et petits enfants à se frayer un chemin jusqu’à la porte de la foi, sera aussi apprécié des catéchètes et « recommençant » ainsi que de tous ceux qui sont désireux de dépoussiérer le dépôt de la foi.

Le livre est référencé comme parcours catéchétique sur le site du diocèse de Lyon
http://lyon.catholique.fr/?Promenade-catechetique

Introduction

Conduire à la porte du salut

Habités par l’inquiétude humaine, nous cherchons et nous trouvons en Jésus de Nazareth la lumière qui donne la vie. En lui s’éclairent notre origine, notre destinée et notre mission. Notre devenir homme va de pair avec notre devenir fils de Dieu. Notre inquiétude ne s’apaise que dans le courage de vivre en allant au bout de notre humanité, solidaire d’un monde en gestation, ainsi que de vivre et annoncer la Bonne Nouvelle du Christ Ressuscité.
Voilà en quelques lignes notre projet de vie à Joëlle et à moi, lorsque nous nous marions en 1976. Nous avons le privilège d’être la cause de la venue au monde de deux enfants, Benjamin né en 1980 et Jérémie en 1983. Notre responsabilité envers eux est d’abord de leur transmettre le patrimoine de l’humanité, d’en faire des hommes debout, adaptés à leur époque et prêts à apporter leur pierre à l’édifice, mais notre engagement envers eux ne s’arrête pas là. Nous considérons que nous avons mission de leur partager le trésor de la foi qui est le moteur dynamique de notre existence. De la même manière que le plus grand bonheur que nous souhaitons à nos amis est de faire la rencontre et de vivre avec le « Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ » selon la formule consacrée par l’apôtre Paul, ce Dieu qui rend libre, ce Dieu de bonté qui ne veut que le déploiement de l’homme, nous désirons que nos enfants fassent l’expérience de la plénitude de l’amitié divine. Nous ne pouvons faire la rencontre à leur place. Nous ne pouvons que les conduire jusqu’à la porte du salut. Mais quelle vocation !

Un projet en quatre livres

Ce livre est le troisième d’un projet de quatre volumes sur la Transmission de la foi.
En sous-titre du premier paru en 2004, « Le couple : une cellule initiale » nous avions écrit : « De l’évangélisation de nos enfants à celle de notre prochain ». Cette phrase résume bien notre conviction que la transmission de la foi aux enfants est du même ordre que l’annonce de l’évangile à ceux à qui nous voulons du bien, notre prochain, nos amis. La foi est toujours liée à une parole. La grande question est la crédibilité de cette parole. Le premier livre creuse cette certitude que le contenu de l’annonce étant la proposition d’une alliance, d’un partage de vie fait de liberté, de vérité et d’amour entre Dieu et l’homme, le couple candidat à devenir cellule-souche non seulement de vie biologique mais de vie divine, de vie spirituelle doit s’engager dans un mode de vie ensemble à la hauteur de l’annonce. Pour être cellule de transmission de la foi, le couple doit d’abord être un lieu de conversion, un lieu de vie évangélique, un laboratoire de mise en œuvre de la « nouvelle manière de vivre » dont parle Saint Paul dans la première épître aux Thessalonissiens (1Th 4,1).
Le deuxième livre poursuit ce travail de conformité entre la parole annoncée et la vie réelle, l’incarnation. « La vie de famille : valeurs et pédagogie », aborde la relation concrète parents-enfants. Le fil rouge y est celui du signe. La vie de famille, les relations, les repas, nos mœurs, nos paroles, nos gestes vont-ils être des signes efficaces, convenables, ajustés de la réalité profonde qui nous habite ?
Les deux premiers livres apportent le soubassement de vie concrète nécessaire à la crédibilité de la parole annoncée.
Le quatrième devrait s’appeler : « La vie chrétienne ordinaire : vivre et annoncer l’évangile ».

Plan du livre

Ce livre-ci est une véritable catéchèse. Il aborde tous les points importants, les fondements de la foi, valables autant pour un enfant que pour un adulte en recherche. Il intègre le dépôt de la Tradition et le résultat de la recherche des sciences bibliques et théologiques des dernières années tout en faisant le point lorsque nécessaire de la biologie, la psychologie ou l’astrophysique. Ce n’est pas seulement un exposé rationnel et didactique des vérités spirituelles, ce livre ne s’appelle pas « Commentaire du Symbole des apôtres ». L’objectif est bien de transmettre les fondements de la foi et pour que le dépôt soit reçu, accueilli afin d’être vécu, il faut convaincre, il s’agit de faire adhérer et donc il s’agit de toucher à la fois la raison, l’intelligence mais aussi le cœur parce qu’il s’agit de vie, de chaleur, de relation et non seulement de raisonnement. C’est pourquoi, je me suis impliqué personnellement en donnant mes expériences, de ma chair, de mon cœur. Ce livre est donc à la fois transmission comme le dit Saint Paul de ce que j’ai reçu, mais aussi j’y expose ma synthèse personnelle, mes expériences, mon incarnation des vérités éternelles reçues.
Le plan du livre est structuré d’abord comme une présentation du Symbole des apôtres, avec ses quatre grands paragraphes : le Père, le Fils, l’Esprit, et l’Église. Vient ensuite un commentaire des trois grandes prières chrétiennes : Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire à Dieu. La partie suivante regroupe le témoignage de Joëlle. Puisqu’il est question d’une cellule-souche, il nous a semblé important d’entendre le point de vue de la femme de l’auteur. Fait significatif de ce livre on peut lire le témoignage des deux petits catéchisés devenus grands. On y lira aussi l’apport de deux grandes paraboles de notre temps, Harry Potter et le Seigneur des Anneaux. La dernière partie fait le point sur comment ne pas semer les graines de la rupture. Comment faire pour que, les enseignements de la période enfantine résistent au crible de la modernité, de l’école, de la science et des désenchantements de la vie adulte ?

Un processus en quatre phases

Nous avons choisi pour nos enfants le baptême par étapes. Dans cette formule la première étape est un accueil dans la communauté chrétienne. Les autres étapes se font à la mesure du développement de leur foi et de leur demande. Notre espoir est qu’un jour en possession d’eux-mêmes ils demandent l’étape essentielle d’être baptisés dans le Christ, comme une grâce, comme une ratification, un oui complet à leur existence, à leur vie, à leur devenir pour l’éternité, et qu’ainsi ils proclament leur foi au Père, au Fils et à l’Esprit ainsi que leur fraternité avec tous les hommes et toute la création. Benjamin a demandé le baptême à 16 ans, Jérémie à 15.

Parler de Dieu avec les enfants s’intègre dans un processus car la transmission de la foi a pour objectif de construire les bases d’une foi adulte. Nous avons repéré quatre grandes étapes dans le transfert de la foi correspondant à la petite enfance, l’enfance, l’adolescence et période du jeune adulte, et la vie d’adulte. Des actions spécifiques sont nécessaires à chaque étape.
• Petite enfance : l’essentiel est que l’enfant fasse l’expérience du respect, de la reconnaissance de son unicité, de l’amour inconditionnel, de l’engagement pour lui, pour sa vie par des expériences concrètes. Il s’agit de donner à l’enfant un patrimoine de confiance dans l’autre et dans la parole. Les mots ne sont pas vides, l’amour, la vérité, la tendresse ont du sens. Ce fut la ligne du premier livre : « Le couple : une cellule initiale ».
• Enfance : il s’agit d’asseoir la vie relationnelle, l’alliance. C’est par le mode de vie familial que peut être facilité la compréhension, la médiation des mœurs de Dieu. Le livre 2 : « La vie de famille : valeurs et pédagogie » est dans cet axe. Mais c’est aussi le temps de la construction de la vision du monde avec le travail scolaire. C’est le moment d’une initiation vraie, sans concession à la relation avec Dieu, à la fois nourriture pour l’intelligence et pour le cœur. Objectif de ce livre 3.
• Adolescent jeune adulte : Le jeune pour se construire et réussir à se séparer de son milieu familial a besoin d’autres références que les parents. Il s’agit de prendre au sérieux leurs réflexions, leur rébellion, d’affronter la recherche de liberté et de vérité. C’est le moment vital de rencontre avec des lieux, témoins de la foi et d’une vie conforme à l’enseignement. La communauté de la Roche d’Or à Besançon a été ce lieu très important pour nos enfants. Ils y ont rencontré des adultes debout, vivant avec conviction et enthousiasme leur foi dans une mission désintéressée. Ils y ont fait des sessions de jeunes pendant que nous participions aux retraites prêchées par Florin Callerand, Roger Robert ou Françoise Porte. Jeunes adultes, ils y ont fait leurs premières retraites.
• Adulte : il s’agit de ne pas oublier et de nourrir une foi qui doit progresser, et se développer. On ne peut pas en rester à la foi d’enfant. Il est nécessaire de lire, d’écouter des enseignements, nourriture pour la réflexion et le cœur. La participation active à une communauté chrétienne de base devient indispensable ainsi que l’engagement dans des responsabilités missionnaires afin de rendre actif ce en quoi nous croyons. Ce devrait être l’objectif du prochain livre.

La promenade catéchèse

Comme il ne s’agit pas uniquement de transmettre des connaissances mais d’une certaine manière de transmettre de la vie, il m’est apparu évident que le meilleur lieu était de se rencontrer dehors, en plein vent, dans la nature, pour aller à la recherche du créateur. Dieu ne se trouve pas uniquement dans la nature puisqu’Il est partout présent et particulièrement Il aime la compagnie de l’humanité, en fait, il s’agissait plus d’être en marche, comme notre père Abraham, et de regarder ensemble vers l’avant plutôt que de se parler face à face. Il y avait entre nous la médiation de la campagne dans l’espérance de la médiation d’un Autre entre nous. C’est ainsi que toute la catéchèse s’est faite en se promenant. Je partais en promenade avec chacun des enfants pendant une heure chaque semaine pendant trois années. Commencées dans les plaines de l’Anjou elles se sont poursuivies dans les monts du Lyonnais et nous profitions des sites de vacances pour continuer ces conciliabules. Ce fût pour moi des temps heureux à l’écoute de leurs questionnements et qui m’obligeaient à mettre à la portée de leurs esprits jeunes et de leur personnalité singulière les vérités vivantes qui nous font vivre. Il est évident que les enfants n’étaient pas toujours satisfaits que j’interrompe leurs jeux pour « la promenade catéchèse » mais le taux de récrimination était plutôt faible par rapport à d’autres activités. Il est vrai que jamais ces rencontres n’ont été sur le registre de la morale, les « il faut », « on doit », « c’est comme ça », « obéissance » étaient absents du vocabulaire. Il était question du grand amour !
Je vous invite à la promenade.

L’amour nécessite la liberté

Le désir de Dieu qui est amour est de partager. Sa volonté est que l’homme partage sa vie. Le Nouveau Testament (NT) exprime cette vérité en disant que nous sommes appelés à devenir enfants de Dieu. Les théologiens disent parfois que l’homme est appelé à devenir Dieu avec Dieu.
Pour qu’il y ait amour entre des personnes, il est nécessaire qu’il y ait de la liberté. On ne peut pas parler d’amour quand il y a de la contrainte. On ne peut pas forcer quelqu’un à vous aimer.
Dieu est ainsi, il ne peut et ne veut nous forcer à l’aimer. Lui, il nous aime, on peut presque dire à la folie. Aussi Dieu met-il entre nous la liberté. Il ne peut pas nous obliger à croire en Lui et à l’aimer. Nous pouvons si nous le voulons ne pas le connaître et ne pas vivre avec Lui. C’est d’ailleurs ce que font beaucoup de gens.
Pour respecter son engagement de nous laisser libre Dieu est obligé d’être discret. Il ne veut pas et ne peut pas s’imposer. Il est le Dieu de l’Univers qui crée toutes choses et nous ne sommes que de petites créatures. On a l’impression que s’il se montrait un peu on ne pourrait pas résister, on serait obligé de se rendre, on n’aurait pas le choix. Aussi on dit parfois que Dieu se cache derrière un voile. Il se cache derrière et à l’intérieur de la création et derrière toutes les lois de nature.
Comme Dieu ne veut jamais que l’on soit contraint de croire en Lui, c’est-à-dire de le connaître et de vivre en relation avec Lui, il ne peut pas faire ces choses extraordinaires que l’on imagine que Dieu peut faire. Toujours Dieu nous parlera, se montrera par des choses ordinaires. On dira que Dieu se montre sous forme de clin d’œil ou de baiser de papillon. Lorsque dans un groupe il y a un de vos amis et qu’il veut vous faire un signe que personne ne voit, il vous fait un clin d’œil. C’est rapide, discret, il ne s’adresse qu’à vous. C’est un signal parfois tellement discret que l’on se demande si on a bien vu.
Cependant ça réchauffe le cœur d’avoir vu ce petit clin d’œil qui n’est que pour nous.
Le baiser de papillon, vous savez ce frôlement des cils que l’on fait sur la joue de celui ou de celle que l’on aime, est tellement léger que l’on se demande si vraiment il a eu lieu. Il est l’image de la discrétion de Dieu.
Lorsque l’on accepte de vivre en relation avec Dieu alors on devient capable de voir les innombrables clins d’œil que Dieu n’arrête pas de nous faire, tellement Il nous aime et tellement Il est facétieux.

Une création en évolution

Il est une cause de grandes difficultés pour la foi qui ne devrait plus exister, je veux parler de la question d’Adam et Eve. Sommes-nous les descendants d’Adam et Eve que Dieu a créé avec de l’argile comme le dit la Bible ou bien sommes-nous le fruit de l’évolution ? Souvent on reste avec deux visions des choses : d’un côté ce que la Bible dit, mal digéré par un catéchisme ancien et une théologie insuffisance et de l’autre ce que disent l’école et les scientifiques. Ce phénomène est la cause pour beaucoup, de perte de la foi. La réponse est sans équivoque. Nous sommes, nous les êtres humains, comme tous les êtres vivants, le fruit de l’évolution. Tous les êtres vivants sont reliés les uns aux autres et les plus récents et les plus complexes sont issus de vivants plus anciens et plus simples. On peut dire que le processus de l’évolution des êtres vivants est la manière dont Dieu crée les vivants.
Cette extraordinaire découverte faite par Charles Darwin, relatée dans son livre « l’origine des espèces » en 1852, est venue clarifier beaucoup de choses.
Ce fait scientifique que tout vivant est issu d’un autre vivant s’explique pour l’essentiel par les mutations génétiques et les processus d’adaptation. D’une certaine manière il est en accord avec ce que nous venons de dire précédemment. Dieu est discret. Il ne se montre pas avec éclat, ni de manière ostensible. On dit parfois que Dieu fait les créatures se faire, il ne fait pas du tout-fait, du déjà fini. Dieu respecte l’évolution dont Il est le créateur. L’évolution avec ses lois propres que découvrent les scientifiques, à la fois, limitent Dieu car Dieu respecte ce qu’il crée, mais aussi fait apparaître de la nouveauté, car Dieu est dedans et avec, comme nous l’avons aussi dit précédemment.
L’histoire de la vie n’est pas une ligne droite, il y a beaucoup de détours, de déchets, de drames. L’évolution n’est pas sans risque. Ce qui est conforme encore à ce que nous avons dit sur la liberté. Mais nous retrouvons aussi la phrase de Florin Callerand : « Je ne pouvais pas ne pas vous faire de mal, car il s’agit, en quelque sorte, que vous vous adaptiez à la taille de mon Être et de mon Amour infini. Mais je suis avec vous. Votre devenir réussi, bienheureux, est mon affaire autant que la vôtre… »
La certitude des croyants est en effet que cette inouïe aventure de la vie avance vers un devenir réussi et bienheureux, car Dieu s’y est engagé.

Nous sommes des Cro-Magnon de la lignée de Lucy et d’Orrorin

Nous n’avons pas toujours été des hommes comme aujourd’hui, ni vécu dans les mêmes conditions.
Les savants nous disent que l’humanité telle qu’elle est aujourd’hui est apparue dans l’évolution de la lignée des hommes il y a 100 000 ans.
« C’est en 1868, lors de la construction de la voie ferrée de Périgueux à Agen, que furent découverts fortuitement, par Louis Lartet, au fond de l’abri-sous-roche de Cro-Magnon, près du village des Eyzies-de-Tayac (Dordogne), les restes de cinq squelettes humains dont la disposition évoquait l’idée de sépulture. Ces restes étaient accompagnés d’ossements d’animaux et d’une multitude de coquilles marines perforées qui avaient servi de parures. »
Voilà la préhistoire, nos ancêtres nous ressemblent physiquement, ils sont exactement comme nous et ils ont le même cerveau que nous, mais leurs conditions de vie sont très différentes. Ils sont vêtus de peaux d’animaux, ils ont des outils de silex, ils font du feu avec des pierres ou en frottant des morceaux de bois et ils habitent dans des huttes ou sous des abris de roche. Ce sont les âges farouches de la bande dessinée Rahan ou du film « la guerre du feu ».
Ils vivent en petites tribus qui sont peu nombreuses. Il y a très peu d’hommes sur la terre.
La vie est difficile et elle est courte. Nos ancêtres ont affronté toutes sortes de situations périlleuses pour résister et transmettre le flambeau de la vie aux générations futures.
Ils ont été très courageux, inventifs, dans leurs efforts pour survivre et trouver du bonheur.
Ils réfléchissent, ils travaillent et ils essaient de comprendre le monde. Ils ont une vie spirituelle. Ils ont une relation à Dieu, différente de la nôtre, mais ce dont on peut être sûr c’est que Dieu veille sur eux, qu’Il est proche d’eux. Il vit avec eux toutes leurs aventures car Il est dedans et avec.
Combien on peut penser qu’il aimerait leur dire dans l’âpreté de leur vie la parole de Florin Callerand.

J’ai l’impression que Dieu remercie les femmes, les hommes et les enfants de la préhistoire pour leur courage à assumer des conditions de vie terribles.
Il y a 12 millions d’années ils étaient encore avec leur famille, des espèces de petits singes qui ressemblent à des lémuriens. De générations en générations, leur os, leurs organes se sont transformés. D’un côté, ils s’adaptaient aux conditions de vie sur la terre qui changeaient. On dit que cela a commencé lorsqu’il a fallu qu’ils quittent les arbres pour commencer à vivre dans la savane en se redressant pour devenir des bipèdes et ainsi libérer peu à peu leurs mains afin de pouvoir inventer tellement de choses. Par là ils aidaient leur cerveau à grandir.
Le plus vieil hominidé découvert à ce jour, a été appelé Orrorin. Il vivait au Kenya il y a 6 millions d’années. On le nomme parfois Millenium ancestor car il fut découvert en 2000.
Nous connaissons bien Lucy de la famille des australopithèques. Vivant il y a 3 millions d’années, elle a été découverte en 1974 par Yves Coppens, Donald Johanson et Maurice Taieb en Ethiopie. Ses phalanges et os du bras ont montré que bien que bipède elle avait encore une adaptation à grimper aux arbres comme ses ancêtres. Il y eut ensuite les Homo Habilis, qui fabriquaient des outils, ensuite la famille d’Homo erectus. Il y a 350 000 ans, parmi les derniers Homos erectus une tribu habite près de Nice. Ils ne nous ressemblent pas encore complètement, mais ça se rapproche. On peut visiter aujourd’hui leur campement au musée de Terra Amata. Les savants ont prouvé qu’ils ne portaient pas encore de vêtements, ils vivaient dans une hutte en bois, bien sûr ils fabriquent tous leurs outils en pierre et merveille des merveilles, enfin, ils maîtrisent la technique pour faire du feu.
Chaque découverte va faire avancer les choses, améliorer la vie, aider à réfléchir.
Vers 100 000 ans se produisent les mutations, les adaptations qui ont fait l’homo sapiens, l’homme de Cro-Magnon, l’homme moderne.
Oui je crois que Dieu les regarde avec fierté et qu’Il les remercie, parce qu’ils sont un peu des Abraham qui ont quitté leur sécurité pour marcher vers un pays, une terre, une vie qu’ils ne connaissaient pas.
Les petits commencements vont permettre de grandes choses.

La chaîne des vivants

Dimanche 10h après l’heure de promenade catéchèse avec Jérémie, je repars avec Benjamin 12 ans. Son mode de pensée n’est pas du tout le même que celui de son frère. Autant Jérémie est un combattant pied à pied de la vérité, lui chevauche sur le mystère avec grande aisance. Il accepte ce que je lui dis et poursuit ses réflexions en faisant des liens avec son univers de dessins animés et de lectures.
Aujourd’hui exercice d’adoration frémissante. Il s’agit de se laisser interpeller par la parole de Jésus dans l’évangile : « ils ont des yeux et ne voient pas ». Ne pas rester à la superficie des choses, ne pas passer sans les voir, mais ouvrir grand les yeux, notre organe de la vision bien sûr mais aussi les yeux de l’intelligence et ceux du cœur pour voir à l’intérieur, pour comprendre et peut-être, aller jusqu’à l’émerveillement.
• Que veux-tu que nous regardions un peu mieux que d’habitude ?
• Une limace
Il avait plu dans la nuit et nous avions déjà rencontré les cadavres de plusieurs de ces aventurières et aidé quelques-unes à traverser le terrible désert de goudron où des monstres pétaradants cherchaient à les empêcher de rejoindre leur eldorado. Chemin faisant nous avons creusé notre vision de ces gastéropodes, chacun l’un après l’autre exprimant nos découvertes et relancé par les idées nouvelles.
Limace : 10 centimètres, 2 paires de cornes noires avec des yeux au bout qu’elle balance pour sentir en touchant, orange, une peau gluante, un plastron lisse.
-  Le dos ridé comme la peau des doigts quand on sort du bain (ce que n’aime pas la mère d’Amélie Poulain).
-  Elle rampe, contracte sa semelle puis la détend, elle fabrique un mucus pour glisser dessus, elle aime sortir quand il y a de l’eau, ça doit mieux glisser et elle doit moins se fatiguer.
-  Elle a une drôle d’oreille sur le côté, une espèce de trou de 5 mm, gris-noir.
-  Je crois que c’est pour la reproduction
-  Elle mange des herbes, des feuilles ou des fruits, elle fait le nettoyage de ce qui pourrit. Elle est très utile, mais par contre elle mange les salades et elle embête les jardiniers.
-  Elle sert de nourriture pour les oiseaux, les hérissons peut-être pour les crapauds.
-  Je ne suis pas sûr, il faudra vérifier sur internet.
-  Elle a une bouche comme nous et un anus, regarde derrière elle, il y a du caca.
-  Oui elle a un système digestif comme le nôtre, avec un estomac. Elle a aussi des poumons pour respirer car elle se noie si elle tombe dans l’eau.
-  Elle nous ressemble drôlement ! On a beaucoup de choses en commun.
-  Plus que tu ne penses. Nous avons le même ancêtre car les hommes de la préhistoire descendent des mammifères qui eux sont issus des reptiles, qui eux-mêmes ont évolué à partir de poissons qui ont réussi à s’acclimater à la terre.
-  Les poissons ont une colonne vertébrale, ce sont des vertébrés. Ils sont apparus à partir des mollusques qui eux n’ont pas d’os, ni d’arête. Ils ont réussi à se fabriquer une réserve de calcium et à se protéger le système nerveux. J’ai vu cela dans la série télé Planète Miracle
-  Oui et les mollusques sont aussi les parents dans l’évolution de la famille des gastéropodes dont font partie les limaces.
-  Alors nous sommes cousins.
-  Cousin, cousine c’est certain et en plus nous croyons que nous avons le même créateur.
-  Les mollusques sont issus d’organismes encore plus simples comme les algues qui sont apparues à partir des premiers êtres vivants multicellulaires.
-  C’est vrai que les premiers êtres vivants étaient des bactéries ?
-  Oui microbes, bactéries semblent bien être les premiers êtres vivants de la terre ou plutôt de la mer car à cette époque il y 3 milliards d’années, la vie ne peut pas se développer sur les continents car l’atmosphère n’a pas assez d’oxygène mais surtout il n’y a pas encore de couche d’ozone pour protéger des mortels rayons ultra violets.
-  Alors les bactéries ce n’est pas que mauvais.
-  Ça c’est sûr, en plus s’il n’y avait pas eu de bactéries nous ne serions pas là. Une preuve supplémentaire que nous sommes de leur famille est que chacune de nos cellules possède une petite usine à transformer l’énergie qui s’appelle les mitochondries que nous avons hérité d’elles.
-  Tous ceux dont on vient de parler les singes, les mammifères, les reptiles, les poissons, les mollusques, les bactéries on est vraiment de leur famille en ligne directe ?
-  Je crois bien, en ligne directe, vraiment directe, sans aucune interruption, car la vie ne se transmet que de cellule à cellule. Chaque être vivant reçoit la vie par le fil de la transmission par un autre vivant et s’il est là, si la limace est là, si nous sommes là c’est qu’il n’y a eu aucune rupture depuis l’apparition de la vie sur terre.
-  Alors ce n’est pas rien une limace !
-  C’est vrai. On peut dire qu’elle a un mois, si elle est née il y a un mois, mais si on regarde depuis quand il y a des limaces sur la terre, elle est d’une famille qui doit avoir 600 millions d’années et qui a réussi à se reproduire et arriver jusqu’à aujourd’hui.
-  C’est beau une limace, maintenant plus qu’avant encore je les aiderai à traverser la route parce qu’elles sont vraiment vieilles et honorables et puis c’est quand même des cousines !

Poussière d’étoiles

Le mercredi des cendres est un jour particulier dans la liturgie. C’est le lendemain du Mardi gras où l’on fait les fous, mange des desserts avant de commencer les quarante jours du carême qui nous conduiront à Pâques. Au début de la cérémonie de ce mercredi particulier il y a un geste qui m’a fait aimer ce jour et qui donne bien le sens de cette quarantaine : il s’agit de faire retour, de revenir à l’essentiel afin de pouvoir vivre avec l’intensité et le bonheur que Dieu désire tant pour nous. Les fidèles reçoivent sur le front un signe de croix avec un peu de cendre en leur disant : « homme, souviens toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière. »
Cette poussière vient de Genèse 2 :7 “ Alors Yahvé Dieu modela l’homme avec la poussière du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l’homme devint un être vivant.” (Genèse 2:7 Jer).
Elle traduit à la fois le mot argile, glaise, limon.
Je préfère quant à moi le mot matière. « Souviens-toi que tu es matière ».
Oui nous sommes matière. Ce n’est pas rien d’être matière.
La science d’aujourd’hui aide beaucoup à la méditation. Par elle nous apprenons que nous sommes constitués d’organes, de cellules, elles-mêmes faites de briques élémentaires que sont les grandes molécules organiques. Toutes les molécules sont fabriquées avec des atomes. La totalité de ce qui existe sur terre et dans l’univers connu est fait de l’assemblage des 92 atomes élémentaires que l’on trouve dans la table périodique des éléments de Mendeleïev. Pour l’essentiel nous sommes faits de carbone, d’oxygène et d’hydrogène avec aussi du calcium, du phosphore, du fer et beaucoup d’autres éléments.
Ces atomes qui nous constituent sont extrêmement solides. Ils ne sont pas comme leurs unions en molécule organique et encore moins comme leur combinaison dans les cellules vivantes qui sont très fragiles. Vous vous en rendez vite compte lorsque vous faites la cuisine. Il suffit de faire un peu trop chauffer et ça attache, du brûlé apparait et si vous insistez vous obtenez vraiment du charbon.
Ces éléments sont inusables, ils ne font que se transformer en s’associant à d’autres éléments. Par exemple on croit que le carbone a disparu quand on a brûlé un seau de charbon. Eh non, le carbone n’a pas disparu ! Il s’est associé à de l’oxygène pour maintenant former du gaz carbonique, ce CO2 qui provoque l’effet de serre.
Le grand chimiste Lavoisier (1743-1794) avait découvert cette loi et disait : « rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ».
D’où viennent ces 92 atomes élémentaires ? Ce fut très longtemps une question insoluble, mais qui a trouvé sa réponse à partir de 1980 grâce aux travaux conjugués des physiciens de l’atome et des astrophysiciens. On sait maintenant comment et où sont fabriqués tous ces éléments qui constituent l’univers matériel.
Tenez-vous bien, tous ces éléments qui constituent notre substance, la terre et son atmosphère, mais aussi la lune, les météorites et les comètes, le silicium, l’aluminium, l’azote, toutes les briques élémentaires de la matière sont fabriquées dans le ciel. Dans quel ciel demanderez-vous ? C’est bien la question, pour le moment nous parlons d’abord de celui des astronomes. Nous verrons dans la seconde partie quel est le ciel de Dieu.
Pour les astrophysiciens tout commence par ce que l’on appelle le Big Bang il y a 13 milliards d’années où de la matière jaillit dans toutes les directions. Au début il n’y a que de l’hydrogène et de l’hélium. L’hydrogène, numéro atomique un, est l’élément le plus nombreux de tout l’univers. Par l’attraction universelle des grumeaux se forment, s’échauffent, la lumière apparait. Des étoiles naissent. Trois types d’étoiles vont correspondre à trois types de production : les petites jaunes, les géantes rouges et enfin les supernovae. À l’intérieur des étoiles la température et la pression sont telles, que des réactions thermonucléaires sont provoquées. Dans les petites jaunes comme notre soleil, plusieurs noyaux d’hydrogène fusionnent à la température de 15 millions de degrés pour fabriquer l’hélium, le deuxième élément le plus abondant après l’hydrogène. Ce gaz que les enfants connaissent bien car il est plus léger que l’air et sert à gonfler les ballons qui montent vers le ciel et que l’on retient par une ficelle, à une histoire singulière. Il a été découvert sur le soleil en 1868, d’où son nom qui vient de soleil, hélios en grec, alors qu’on ne le détectera sur terre que 27 ans plus tard en 1895. Notre soleil en plus de fournir de l’énergie, comme toutes les étoiles, est une extraordinaire usine à fabriquer de la matière. Le carbone élément essentiel de notre existence puisque la vie est fondée sur les molécules carbonées ne peut pas être produit dans notre soleil, il nécessite beaucoup plus d’énergie. Ce sont les géantes rouges qui le fabriquent. Dès qu’elles ont réussi à produire le carbone (6), elles peuvent par nucléo synthèse produire tous les éléments jusqu’au Fer (26). Les autres atomes plus lourds, du Fer jusqu’à l’Uranium (92) sont synthétisés dans les supernovae.
Les étoiles donnent leur nouvelle matière en explosant et ainsi l’envoient à travers l’univers. Cette matière plus élaborée sert dans les nuages galactiques à reformer d’autres étoiles.
Les astrophysiciens nous disent que ce carbone particulier qui constitue aujourd’hui notre chair, ainsi que les végétaux et animaux de la terre, a été fabriqué il y a quelque 7 milliards d’années à la température de 100 millions de degrés.
C’est ce qui leur fait dire que nous sommes de la « poussière d’étoiles ».
« Souviens-toi que tu es matière ! »
Je ne pensais pas être aussi vieux. Déjà l’évolution des êtres vivants avait reporté mon origine à l’apparition de la vie sur terre et m’avait apparenté à tous les vivants. Maintenant je découvre que je viens de plus loin encore, ces mains que je touche sont formées d’atomes qui ont 7 milliards d’années et qui ont demandé des énergies fantastiques pour être fabriqués.
Qu’est ce que l’homme ?
Quel berceau !
Un univers de 13 milliards d’années pour voir apparaître l’humanité !
Quelles formidables forges pour avancer la matière élémentaire !
Quels risques pour la vie afin de se frayer un chemin à travers tous les périls !
Quelles aventures pour que nous soyons !
Quel trésor d’imagination afin de rester anonyme !
Créateur, merci, merci de vouloir la création, merci d’être dedans et avec, merci de t’engager afin de la mener à la réussite.
Mon émerveillement rejoint celui d’un psalmiste d’il y a 2500 ans.
3 Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains,
La lune et les étoiles que tu as créées :
4 Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ?
Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ?
5 Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu,
Et tu l’as couronné de gloire et de magnificence. 6 Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains,
Tu as tout mis sous ses pieds,
7 Les brebis comme les bœufs, et les animaux des champs,
8 Les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, Tout ce qui parcourt les sentiers des mers. 9 Eternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur toute la terre !” (Psaumes 8:3-9 LSG)

Casseur de miracle

Voir la beauté dans le quotidien, vivre dans l’espérance, repérer les merveilles de la création, s’extasier devant les inattendus des construits humains, bâtir un monde meilleur, partager pour diminuer la misère, la solitude voilà des miracles à la hauteur.
Un souvenir d’enfant me révèle ce désir persistant de la vérité qui permet de sortir du goût du merveilleux et de la crédulité.
Je devais avoir 10 ou 11 ans et nous habitions à Revin sur le flanc du Mont Malgré-Tout à l’orée de la forêt ardennaise. Ces bois sauvages avaient été les témoins de mes aventures pour vaincre la peur du noir, lorsque revenant en hiver du collège, il fallait traverser ce monde des ombres. Un vieux couple de la famille de ma grand-mère, tante Flore et Lucien son mari, résidait à quelques centaines de mètres de notre petite maison.
Un soir d’automne, pluvieux et froid, alors que nous regardions "La piste aux étoiles" ou "Au théâtre ce soir", on frappe à la porte. C’est tante Flore.
-  "Miracle, il y a une source miraculeuse dans notre maison".
Après des explications excitées où se mêlent la vierge des Hauts Buttés, et autres sanctuaires locaux, tante Flore insiste :
"Il faut que Jacky vienne, il faut que Jacky vienne".
Pourquoi moi ?
Les bonnes notes du catéchisme et une certaine bienveillance pour les anciens m’avaient désigné par ce vieux couple comme référence devant le phénomène inhabituel auquel ils étaient confrontés.
Je suivis tante Flore et en chemin je m’étonnais de mon élévation au rang de "constateur" de miracle et je ne doutais pas de mes qualités pour cette mission difficile.
Une pauvre ampoule de 25 watts accrochée au plafond éclairait la cuisine d’une lumière qui devait à peine dépasser la lueur de leur ancienne lampe à pétrole. L’atmosphère était propice au miracle. Je n’étais pas peu fier de voir mon premier et Lucien de m’expliquer le fait miraculeux.
La pierre de l’évier suintait de l’eau.
L’évier est fait d’une grande pierre creusée. Il n’est pas comme nos lavabos modernes avec un trou au milieu et une bonde avec siphon. Non, une petite rigole faisait office de saignée dans le côté contre le mur et un conduit permettait aux eaux usées de s’écouler à l’extérieur.
La vaisselle ou autres lavages se faisaient dans des bassines que l’on posait dans l’évier.
La pierre suintait l’eau.
Comme les statuts des saints ou de la vierge qui pleuraient.
Une grâce, un cadeau, Dieu se manifeste.
L’atmosphère était vraiment au miracle.
Tante Flore sort un torchon propre de son armoire.
« Regarde bien, j’essuie l’évier avec cette serviette sèche et tu verras ce qui va se passer ».
Le bloc de granit passe du brillant révélateur de la présence de l’eau à une couleur mat, preuve de l’ouvrage bien fait.
Petit à petit sur le côté droit de la pierre le reflet d’une minuscule flaque d’eau attire l’œil. En regardant attentivement on voit bien les bords de la petite masse d’eau se gonfler, la paroi se fissurer pour laisser s’écouler un minuscule filet.
C’est manifeste. L’eau sourd de la pierre. Je me voyais déjà à la une du journal "l’Ardennais" expliquant les circonstances de ce premier constat.
Après ce flash de gloire, la raison me revient. Mais à quoi sert ce miracle ! Cherchons à comprendre.
Je me recule un peu et regarde du haut de mes dix ans cette petite cuisine, à la recherche d’indices. Je repère au bout de la pierre au fond à gauche un seau en acier galvanisé. Je déplace les restes de la vaisselle qui est devant et qui le cache. Je soulève le récipient qui heureusement n’est qu’à moitié plein, l’approche et le tient au-dessus de l’évier.
Quelques gouttes se mettent à tomber régulièrement, rythmées par les "POP" de leur écrasement sur le granit.
Le seau est troué.
Flore et Lucien étaient partagés entre le soulagement du mystère éclairci et le dépit de retrouver la grisaille du quotidien. Le miracle avait comme transfiguré la vie, on était important, Dieu s’occupait de nous. D’un coup comme les publicités pour les produits à récurer nous le montrent tous les jours à la télé, les choses ternes et tristes, banales prennent un éclat, le moindre reflet brille de mille feux comme des éclats de diamants, les couleurs brillent, la vie a une allure de fête et un goût de bonheur.
De cette expérience j’ai gardé une vigilance vis-à-vis du merveilleux et du sensationnel.
À la recherche du miracle est associée une conception fausse des choses de la foi, de l’univers de Dieu : le divin est extraordinaire. Tout ce qui est normal, naturel, compréhensible est humain, ce qui est de Dieu est incompréhensible, spécial, bizarre, étonnant, surnaturel. Moins on comprend et plus on est sûr que c’est de Dieu, moins c’est humain et plus c’est divin, alors que ce qui est extraordinaire c’est la vie ordinaire.

Ne pas semer les graines de la rupture.

“ Mais quiconque entraîne la chute d’un seul de ces petits qui croient en moi, il est préférable pour lui qu’on lui attache au cou une grosse meule et qu’on le précipite dans l’abîme de la mer.” (Matthieu 18:6 TOB)

Le syndrome du père Noël

Mon objectif dans cette partie n’est pas de mettre un fardeau supplémentaire sur les épaules des parents ou éducateurs. Il s’agit de clarifier les attitudes de fond qui favorisent aux enfants, et en fait à tous, l’accès à Dieu et par là, à eux-mêmes et à la plénitude de l’existence.
Les enfants arrivent d’ailleurs. Ils n’ont pas d’à priori sur la religion, sur Dieu, le sens de la vie. D’une certaine manière ils sont ouverts à beaucoup de choses, du moment que cela a un minimum de cohérence.
L’une des tâches des éducateurs, accompagnateurs de la foi, est d’abord de ne pas semer les graines de la rupture, les graines de l’incohérence.
Sous prétexte qu’ils sont petits, on a l’impression que l’on peut leur faire accepter n’importe quoi. Il est vrai que ces cerveaux vierges n’ont pas d’abord les outils de discernement pour faire la part des choses. L’ennui ou plutôt la chance c’est qu’ils vont grandir. Assez vite ils vont réfléchir. La vie, l’expérience, l’école, la croissance vont leur faire remettre en question ce qui leur a été suggéré, enseigné ou inculqué.
Tout ce qui ne tient pas va brûler, être démoli.
Beaucoup d’enfants ont une ouverture au monde spirituel. À l’adolescence, ils rejettent les fables qui leur ont été enseignées. Ce que l’on transmet parfois n’a pas beaucoup plus de consistance que le père Noël.
Beaucoup d’enfants ont l’impression de trahison lorsqu’ils découvrent que le père Noël n’existe pas comme on le leur avait dit. Ainsi beaucoup de germes de foi ne résistent pas au soleil de l’école. Adam et Ève, tous les miracles de Moïse et la traversée de la mer Rouge deviennent alors les raisons de la perte de foi. En pure perte car Madame Ève et Monsieur Adam n’ont jamais existé. Nos ancêtres s’appellent Lucie, Toumaï ou Orrorin. Le peuple d’Israël n’a pas traversé la mer Rouge au milieu d’un mur d’eau, comme Jésus n’a jamais marché sur les eaux.

Conflit Science et foi

Parmi les causes de l’éloignement de la foi à l’adolescence ou l’entrée dans la vie adulte le conflit avec la science tient une place prépondérante.
La foi n’est pas le contraire de la raison. Clarifions le lien entre foi et rationalité. Le mot foi est de la même famille que fiançailles, confiance. Il parle de relation. De vraies relations où le cœur est engagé. Pour arriver aux fiançailles, on apprend à se connaître, on fonde son engagement sur des raisons. Ainsi la foi est d’abord une relation. Ensuite on dit que la foi est une adhésion à la vérité. Elle est fondée sur des convictions, des certitudes, des choix raisonnés. L’apôtre Paul parle de la foi comme d’un engagement. Là aussi il faut réfléchir pour s’engager.
Foi et raison ; il est nécessaire de ne pas apprendre aux enfants ce que leur apprentissage progressif va leur démontrer être faux.
Il est très peu de choses sur lesquelles on peut dire qu’il y a une différence d’approche entre science et foi.
Il est important d’habituer les enfants à réfléchir sur la foi, à ne pas accepter n’importe quoi. C’est aussi les préparer à leur vie d’adolescent et d’adultes où ils devront sans cesse décider ce qui est juste, vrai et bon pour eux.
Sciences et foi sont deux approches complémentaires de la recherche de la vérité. Les sciences physiques mais aussi les sciences humaines décrivent notre monde et nous aident à le comprendre et nous comprendre. La foi s’occupe du sens. Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Pourquoi le monde existe-t-il ? Pour quoi moi, j’existe ? D’où je viens ? Où je vais ? Que signifie cette soif de bonheur, de croissance, de vie qui habite tout être humain ? Sommes nous le fruit du hasard et de la nécessité ou bien un amour est-il à l’origine de notre existence ?
Lorsqu’il s’agit de parler des choses de Dieu avec les enfants, il est un point sur lequel il est nécessaire d’être clair. Pour certain, le monde de Dieu est le contraire du monde ordinaire. Est de Dieu ce qui n’est pas normal, ce qui n’est pas naturel. Pour ceux-là est de Dieu ce qui n’est pas humain et ne peut être de Dieu que ce qui n’a rien à voir avec l’homme et la raison. Ainsi progressivement on arrive à la conviction que ce qui est de Dieu est bizarre, miraculeux, extraordinaire, paranormal. Ce qui est de Dieu est surnaturel et par conséquent n’a rien à voir avec ce qui est naturel. Aussi avec une telle approche, la preuve du divin sera le miracle et la foi sera fondée sur la croyance aux miracles. Cette approche est fausse. Il est nécessaire d’être ferme : la preuve de la présence de Dieu ne dépend pas de vision, d’apparition, de stigmates, ni de miracles.
Le monde de Dieu est fait d’intensité de vie, de lumière, de profondeur, de vérité, de sens, de croissance, de partage, de joie, de relations et de service de l’autre. Le seul signe universel infaillible de Dieu n’est pas le miracle, c’est le pardon, c’est la bonté, c’est l’amour.

La foi n’est pas la loi

La foi chrétienne n’est pas un ensemble de règles. Jésus est venu libérer les hommes du poids de la loi et de tout ce qu’il fallait, faudrait faire, pour plaire à Dieu. Les lois sont nécessaires pour la vie sociale, la vie commune. C’est une affaire humaine. Ainsi toute organisation met en place des règles de vie, au mieux, élaborées en commun et que l’on accepte de bonne grâce. Elles devraient toujours être minima et uniquement favoriser le développement individuel, les échanges et la résolution des conflits.
La foi en Dieu n’est pas de cet ordre. Il ne s’agit pas de choses à faire, bien qu’il ne s’agisse pas de ne rien faire. Il s’agit surtout de relation, de liberté, d’amour et de vie. La foi ne se transmet pas en léguant un code moral, elle se transmet toujours de l’un à l’autre par contagion. Elle est liée à la soif de vie, à l’émerveillement, à l’attirance, elle est de l’ordre du désir. Il s’agit dans la transmission de la foi de donner envie, voilà pourquoi l’important est moins le savoir que l’être, moins les définitions que l’expérience, moins la morale que l’élan de vie et la bonté.
Dans la transmission de la foi, nous avons trois acteurs et la parole. Il y a celui qui écoute, celui qui parle, la parole et Dieu.
Une des certitudes à posteriori lorsque l’on a fait la rencontre c’est que Dieu est toujours le premier. Il est celui qui nous devance, celui qui nous cherche, celui qui prend l’initiative.
Heureusement il y a des personnes qui se laissent toucher qui entendent sa voix et qui y répondent.
Celui qui parle est une médiation. C’est par lui que celui qui écoute va pouvoir entrer dans la connaissance - expérience de Celui qui veut se faire connaître et entrer en relation.
De toute évidence la communication entre celui qui parle et celui qui écoute va être limitée par le degré d’expérience de celui qui parle.
Je dis bien degré d’expérience et non degré de connaissance. L’essentiel n’est pas d’avoir fait des études de théologie pour parler de Dieu, bien que cela puisse aider. L’essentiel est de Le connaître. Avant de parler de Lui il est nécessaire de parler avec Lui, de l’écouter, de vivre en sa présence.
Si nous avons envie de parler de Dieu avec notre enfant c’est que c’est important pour nous. Explicitons en quoi c’est vital.
Est-ce un trésor dont nous aimerions qu’il connaisse l’existence ?
Si notre relation avec Dieu est de l’ordre de l’oxygène, du pain quotidien ou de l’eau pour ne pas mourir de soif, nous trouverons les mots pour susciter l’intérêt.
Les graines de rupture que nous risquons de semer viennent des décalages entre ce que nous disons et ce que nous vivons. En disant cela je ne dis pas qu’il faudrait être parfait pour annoncer l’évangile. Non, par contre il est nécessaire d’être vrai, humble, de parler de son expérience, de là où l’on en est, de sa recherche. La foi n’est pas de l’ordre de l’arrivée, elle est de l’ordre du départ. On peut dire que l’on est passé dans le registre de la foi, lorsque l’on a ouvert la porte de la relation. J’accepte que tu existes. Je te donne le droit d’exister.
Pour les enfants c’est toujours la grande distance entre le « proclamé » et le vécu qui donne des raisons de rejeter ce qui avait été d’abord accueilli avec bonne foi au moment des décisions et de l’affirmation personnelle.

Dieu accélérateur ou Dieu limiteur ?

Ce Dieu que nous annonçons est-il associé toujours avec liberté et croissance ou bien avec limite et frein ?
Voilà une grande question pour l’annonce de l’évangile ! C’est une affaire d’expérience. Il faut proclamer haut et fort que la rencontre de Dieu pour tous les Témoins de la foi est exprimée en termes de dilatation, de progrès, de croissance, de développement et de dépassement.
Alors que bien souvent la manière dont on parle des choses de la foi est pour dire ne fait pas, ne touche pas, ne regarde pas, attention !
La religion va s’occuper de ce qui est interdit ou permis. Il faut être impeccable.
Si nous voulons permettre à ces petits de découvrir le véritable Esprit de Dieu, il nous faut sortir de toutes ces mises en garde et s’ouvrir au grand vent de l’aventure avec Dieu. La vie est une incroyable et extraordinaire aventure, où comme le dit l’apôtre Paul, nous sommes appelés à aller de croissance en croissance, de lumière en lumière.
L’idée de Dieu ne devrait jamais être associée avec diminution, rétrécissement, interdit, alors que c’est assez souvent la première idée qui vient lorsque l’on n’a pas fait l’expérience de la rencontre de Celui qui donne la vie en abondance. Jésus le proclame :
« Le dernier jour de la fête, qui est aussi le plus solennel, Jésus, debout, se mit à proclamer : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et que boive celui qui croit en moi. Comme l’a dit l’Écriture : De son sein couleront des fleuves d’eau vive. »” (Jean 7:37-38 TOB)
Le cœur de l’homme désire toujours plus, est assoiffé d’infini et ne trouve son repos que dans l’amitié avec Dieu. L’inquiétude, la soif, le désir humain sont bien normaux, ils sont là pour le pousser vers la découverte de ce qui peut seul l’apaiser, le combler. La destinée humaine n’est pas banale. Il s’agit de devenir Dieu avec Dieu.
Ainsi pour les éducateurs il va falloir se passer de l’aide de Dieu pour accompagner les enfants à se socialiser. La transmission de la foi n’est pas une question de morale : il s’agit de la rencontre du grand amour.

Conclusion

En terminant ce livre la première chose que j’aimerais dire est que ce qui est écrit ici est vrai et attesté par les spécialistes des sciences bibliques et théologiques, même s’il y a une certaine distance sur quelques points avec ce qui est généralement partagé dans les paroisses. Ce sont les fondements de ma foi et ils me font vivre la vie intense dont je rêvais à l’enfance et à l’adolescence. Je rêvais de gloire, d’aventure, de bonheur, d’amour, d’amitié et je vous assure que la vie avec la Trinité est digne des plus grands romans, et beaucoup plus encore, parce qu’il s’agit avant tout de relations, de croissance, de vérité et de plénitude de vie. Le chemin n’est pas tout droit mais il monte et la béatitude qu’il apporte n’est pas étrangère au mystère de la croix. Mais de toute façon, quelle vie ne passe pas par la souffrance, aussi comme le disait le Mahatma Gandhi avec son air malicieux : quitte à souffrir il vaut autant que ce soit pour la bonne cause.

Sur ces fondements à partir du donné initial de la relation de couple, puis de la relation parents –enfants et de la vie de famille, notre cellule familiale est devenu une véritable fraternité chrétienne, capable de porter fruit, d’apporter lumière, aide et réconfort pour notre entourage et nos amis. Notre couple a été une cellule souche de vie chrétienne pour nos enfants. Nous pouvons dire que notre famille est une cellule souche de communauté chrétienne. Mais ceci est une autre histoire et fera l’objet du prochain livre sur la transmission de la foi.
Florin Callerand rend témoignage aussi de cette expérience de vivre déjà le paradis.
« Oser croire que Dieu s’intéresse à moi comme si j’étais seul au monde. Penser que je lui manque si je ne fais pas attention à lui. Faire éclater par-dedans la solitude en laquelle je me croyais enfermé et partager ma vie avec la sienne. Le retrouver, de même, au secret de toutes les créatures. Vivre intensément de ce mystère avec ceux-là et celles-là qui prennent au sérieux l’appel de Jésus, et faire une communauté dont il sera le roi unique et aimé. On comprend que tout puisse se voir retourné, révolutionné. Le désert devient paradis, même terrestre, n’importe où ! »

Je voudrais ensuite rassurer ceux qui se décourageraient devant la tâche à accomplir avec l’impression qu’un tel programme est impossible ou trop difficile. Je leur dirai que leur réaction est assez normale, les apôtres de Jésus l’expriment régulièrement dans les évangiles devant l’inouïe de l’appel, l’inconcevable de ce ciel que le Rabbi de Nazareth ouvre pour les hommes. Je laisse Jésus lui –même leur répondre :
« Il en est du Royaume de Dieu comme d’un homme qui jette la semence en terre : qu’il dorme ou qu’il soit debout, la nuit et le jour, la semence germe et grandit, il ne sait comment.” (Marc 4:26-27 TOB)
Dans l’aventure de la foi chrétienne il ne s’agit pas de tension, il n’y a pas place pour un volontarisme forcené, il s’agit seulement de bien s’orienter, c’est-à-dire de vouloir la Relation et ne pas laisser l’accessoire prendre la place de l’essentiel.
Lucien Laberthonnière nous explicite en quelques mots cet indispensable :
« L’essentiel de la foi, considérée comme démarche de notre part… c’est de vouloir être Dieu par Dieu, c’est de consentir à Dieu, c’est de lui dire : oui, du fond du cœur…
Croire c’est donc…accueillir le don de Dieu et accepter de le vivre…
C’est une démarche qui engage l’être tout entier, intelligence, cœur et volonté, et par laquelle… nous nous orientons vers l’éternité. »

Je voudrais aussi redire à tous ceux que la transmission de la foi aux enfants (et à notre prochain, nos amis) concerne qu’il s’agit bien sûr en premier lieu du bonheur, du développement et de la liberté de ces jeunes. Nous voyons l’aide que le compagnonnage avec le Dieu vivant est pour nos enfants Benjamin et Jérémie. En plus de ce bénéfice direct pour eux, nous avons reçu alors que nous ne l’imaginions pas, l’approfondissement et le renouvellement de la relation avec eux. La relation filiale s’est enrichie de fraternité et d’amitié. Mais l’aventure avec Dieu n’est pas que dans un seul sens, on y découvre que nous avons de l’influence sur Celui qui est le Seigneur de l’univers et que nous osons appeler notre Père à la suite de Jésus, comme le dit François Xavier Durrwell.
« En reconnaissant leur Père et en se livrant au dynamisme de son Esprit, les hommes s’aperçoivent qu’ils ont l’extraordinaire pouvoir d’enrichir leur Dieu et Père de sa propre plénitude, de le combler, lui qui est pourtant la source de leur être et de leur vie. »

Il me reste juste à souhaiter à tous de faire l’expérience de la transfiguration que Jésus de Nazareth reconnu Christ et Seigneur offre à tous ceux qui l’accueille.
Je laisse ainsi le dernier mot au père Teilhard de Chardin.
« Exerçons-nous à satiété sur cette vérité fondamentale jusqu’à ce qu’elle nous devienne aussi familière que la perception du relief ou la lecture des mots. Dieu, dans ce qu’il a de plus vivant et de plus incarné, n’est pas loin de nous hors de la sphère tangible, mais Il nous attend à chaque instant dans l’action, dans l’œuvre du moment. Il est, en quelque manière, au bout de ma plume, de mon pic, de mon pinceau, de mon aiguille- de mon cœur, de ma pensée. C’est en poussant jusqu’à son dernier fini naturel le trait, le coup, le point auquel je suis occupé, que je saisirai le But dernier auquel tend mon vouloir profond. »

Table des matières

INTRODUCTION 7
Conduire à la porte du salut 7
Un projet en quatre livres 8
Plan du livre 10
Un processus en quatre phases 12
La promenade catéchèse 15
1ère Partie Le Symbole des apôtres 17
Un résumé de la foi qui engage. 20
1. JE CROIS EN DIEU, LE PÈRE TOUT- PUISSANT, CRÉATEUR DU CIEL ET DE LA TERRE, 23
« D’abord Moi je t’aime » dit Dieu 24
Les excuses d’amour de Dieu 27
Créateur créant, dedans et avec sa création. 30
L’amour nécessite la liberté 35
Une création en évolution 38
Le récit de la création d’Adam et Eve 41
Nous sommes des Cro-Magnon de la lignée de Lucy et d’Orrorin 49
La chaîne des vivants 53
Poussière d’étoiles 58
La création continuée 65
2. ET EN JÉSUS-CHRIST, SON FILS UNIQUE, 71
Jésus-Christ 72
Fils unique du Père 78
Jésus sauveur 91
Appelés à devenir fils de Dieu 99
La multiplication des pains 102
Pas d’autres signes que celui de Jonas 109
Casseur de miracle 114
Jésus crucifié 119
Il est Ressuscité 132
3. JE CROIS EN L’ESPRIT SAINT. 141
L’excellent compagnon 142
L’Esprit descend sur Jésus 146
Esprit Saint et vie spirituelle 150
L’Esprit Saint et la croix 155
Le don de l’Esprit à la Pentecôte 158
Sainteté : identité et communion 165
Vie spirituelle et intellectuelle 169
Petite histoire des Évangiles et du Nouveau Testament 176
Quelques clarifications nécessaires sur l’Ancien Testament 182
4. JE CROIS EN L’ÉGLISE 191
L’église : Bâtiment ? Hiérarchie ? Rites ? Croyants ? 192
Le peuple de Dieu 198
Corps du Christ et temple de l’Esprit 202
Eglise – synagogue : la souffrance de la séparation 206
Le parfait n’est pas à l’origine 210
Une église qui se réforme 216
Précarité institutionnelle et règne de Dieu 221
La Communion des saints 226
La mort et la résurrection de la chair 229
Y a-t-il un paradis pour les animaux ? 233
2ème Partie Les prières 237
Notre Père 239
Je te salue Marie 253
Gloire à Dieu 263
3ème Partie Témoignages 271
Joëlle 273
Benjamin 277
Jérémie 283
Des grandes paraboles actuelles 287
Le Seigneur des Anneaux 289
Harry Potter 294
4ème Partie Ne pas semer les graines de la rupture. 301
Le syndrome du père Noël 303
Conflit Science et foi 305
Les enfants ne sont pas ignorants de la souffrance ni des valeurs essentielles de la vie 308
La foi n’est pas la loi 312
Dieu accélérateur ou Dieu limiteur ? 315
De l’influence : les enfants ont la capacité d’agir, de faire changer 317
CONCLUSION 323

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